1989, retour de cannes sur l'autoroute direction Montpellier il est 2h00 du mat'. Je viens de ravitailler et le V4 du VFR profite de la fraicheur de la nuit pour s'exprimer à plein, j'ai l'impression de faire du rase motte à 240 compteur.
Au loin, les feux d'un camion sur la voie de droite, je reste au millieu.
Puis ce camion déboite pour doubler un de ces collegues, je corrige la trajectoire d'un leger appui de la fesse gauche pour me retrouver sur la voix de gauche, je coupe pas les gaz.
Et là...
UN PAPY A CASQUETTE ET EN AX DEBOITE SARASSE D'ENTRE LES 2 CAMIONS POUR SQUATTER MA VOIE DE GAUCHE INTERDITE AU MOINS DE 200
Ni une ni 2, je releve le torse au max en tirant sans etre brutal sur le double disque avant en ayant pris soin de donner un leger appui sur le frein arriere pour amorcer le transfert de masse. la bécane reste en ligne dieu seul sait comment, je sens que je suis à la limite du blocage, le cul de l'ax devient plus gros que celui d'une américaine de 40 balais elevée au Big Mac.
MAGNIFIQUE REACTION DU PAPY QUI PREND PEUR ET FREINE A SON TOUR.
Ni 3 ni 4, je relache les freins, gaz et passage à l'arrache entre le terre plein central, et l'ax.
Je m'arrette sur la bande d'arret d'urgence, un peu plus plus loin, j'ai à peine la force de déployer la béquille, je vire mon casque, et je gerbe comme un sagouin, puis assis j'attends que ma tête s'arrete de tourner et que mon coeur reprenne un rythme normal.
Je sais pas comment j'ai enchainé cette suite de reflexes, ni d'ou j'ai sorti la maitrise du freinage ça à duré quoi 3/4 secondes à tout peter et j'ai l'impression que ça à duré 20 fois plus longtemps. Mais je dois l'admettre j'ai eu un peu peur...