Dans son roman autobiographique Les Cendres d'Angela, Frank Mc Court raconte son enfance misérable, à New York puis en Irlande. Fils d'Angela, une immigrée irlandaise qui subit ses grossesses successives et le décès de trois de ses enfants, et de Malachy, un Irlandais du nord alcoolique et charmeur, qui boit l'argent qu'il gagne conduisant toute sa famille dans la misère la plus totale, Frankie est amené, en tant qu'aîné et dès son plus jeune âge, à pallier à l'irresponsabilité fréquente de ses parents et à prendre en charge la surveillance de ses petits frères. Le plus souvent livré à lui-même, il fait les quatre cents coups avec eux et ses camarades de l'école ou du quartier. Il ne se plaint jamais et supporte avec courage privations et responsabilités. Il observe avec une grande acuité le monde qui l'entoure et en particulier le monde des adultes sur lequel il jette un regard ironique et humoristique. Toute sa jeune vie est conduite par un rêve : retourner en Amérique où il espère pouvoir se bâtir une vie meilleure. Poussés par certains membres de son entourage, sa volonté s'affermit au fil des années et il met tout en oeuvre pour réaliser ce rêve.