- la photographie est magnifique: on a l'impression que Kechiche a tourné toutes les scènes de tous les jours à l'heure magique des 20 minutes autour du coucher du soleil. C'est superbe...
-... mais l'emploi systématique de focales longues pour isoler les visages donne une impression tenace de claustrophobie, qui, si elle sert le propos du film nous plaçant comme un témoin très proche donc privilégié de la vie du personnage, peut aussi donner une bonne migraine au bout de 3h de film.
- et les scènes d'amour, ca n'est pas l'idée que je me fais de deux femmes qui font l'amour en faisant abstraction du vocabulaire imagé de la pornographie moderne. Ca a d'ailleurs été une des critiques du film, le manque de réalisme de ces scènes et leur côté "filmées comme un fantasme masculin". Et c'est dommage, parce que justement, ca casse un tout petit peu la superbe étincelle qui anime tout le film.