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Le café des arts / Moi aussi j'ai un blog
« le: 12/07/08 20:45 »http://curlymania.blogspot.com/
[:curly-doll:7]
je tiens à signaler qu'il n'y a pas de sous cat adaptée à ce sujet...honte à vous
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[Messagerie de Dora Wild]
« Maman, c’est Laura ! C’était juste pour te prévenir que je rentrerais plus tard ce soir… »
(Elle va sûrement se faire du mauvais sang.)
Dora Wild, c’est ma mère, enfin c’est elle qui m’a adoptée. Elle me l’a omis pendant plusieurs années. Mais mes traits de brune méditerranéenne en contraste avec sa longue chevelure blonde et ses yeux bleus d’anglo-saxonne trahissaient ce lourd secret.
Enfant très calme et beaucoup plus mature que ceux de mon age, je devinais que mes questions au sujet de ma naissance allaient affliger ma mère adoptive.
Elle racontait aux gens qu’elle m’avait trouvé devant l’église, abandonnée.
Déjà toute petite j’entendais ses pensées et je savais que ces propos étaient faux. Mais elle le disait pour me protéger.
A l’époque, je ne me rendais pas compte de ma différence. Ce n’est que le 7 février 1994 : le jour de la fermeture de l’institut privé de recherche génétique (MG-SPI) pour cause d’expériences illégales sur cobayes humains ; que les choses ont basculé : ce bruit sourd qui m’avait toujours accompagné tout au long de ma vie s’interrompu pendant quelques instants. A partir de là, ce bruit ne pouvait être autre chose, selon moi, que le battement de cœur de ma mère biologique avec qui j’aurais créer un lien télépathique.
Dés lors je me suis intéressée au paranormal et aux sciences occultes dans l’espoir de retrouver un jour ma vraie mère. J’ai appris à me servir de ma télépathie et découvert d’autres dons comme la télékinésie…il me reste encore beaucoup de chose à apprendre.
J’étais loin de me douter de la découverte qui m’attendait le jour de mes 21 ans. Dora pour une fois ne m’avait pas préparé une grande fête. Mais elle tenait sous son bras un cadeau mystérieux dans un carton poussiéreux qu’elle venait certainement de sortir de la cave. Un pas m’a suffit pour voir que c’était de mon passé et de mes racines qu’il s’agissait. Maman avait enfin eu le courage de me rendre mon histoire.
L’excitation m’a fait sauter sur le carton rempli de dossiers médicaux au nom de Susanna Mano.
Elle faisait partie des volontaires pour le projet évolution de l’MG-SPI . Selon Dora, ancienne infirmière de l’institut, le projet consistait à injecter une enzyme qui favoriserait les mutations génétiques.
Des rapports psychologiques et des bilans de son état de santé étaient faits tout les jours. Son internement dans l’MG-SPI a duré 7 ans, avec, ceci dit, une interruption au cours de la deuxième année.
Après m’être penchée plus particulièrement sur cet intervalle de temps disparu, j’apprends que Susanna s’est échappée du centre de novembre 1978 à janvier de l’année suivante et d’après un rapport du psychiatre Cabamdo :
« … [Elle était] tellement dépendante du traitement qu’elle est revenue de son plein gré. Une autre fuite de sa part pas n’ [était] plus à craindre. Il n’ [était] donc pas nécessaire d’exercer une plus haute surveillance à son égard. »
Tandis que les bilans du docteur Cabambo rassuraient le directeur de l’institut, les analyses de sang de Susanne préoccupaient les chercheurs. En effet les variations de son taux d’hormones antéhypophysaires et ovariennes étaient en total décalage avec les autres cobayes.
Les médecins préconisèrent un scanner et une échographie afin de vérifier un éventuel effet indésirable sur l’organisme de la patiente. Aucun problème, bien au contraire l’apparition, sur l’échographe de deux embryons en pleine nidation dans la dentelle utérine de Susanna, faisait le bonheur de chaque scientifique présent.
En effet des phénomènes inconnus se produisirent. Autour de chacun des embryons s’organisa une muqueuse. La formation d’un second utérus, qui recueillait le deuxième enfant, et d’un muscle utérin entre les appareils gestatoires, auraient permis un meilleur apport en nutriments ainsi qu’en oxygène et favorisé un futur accouchement.
Le 9 mai 1979, arriva ce que l’équipe médicale n’aurait jamais imaginé. L’état de dépendance de Melle Mano était tel, qu’elle ne pu résister à l’envie de dérober un flacon de l’enzyme à « évolution ». L’injection provoqua un choc physiologique, perturba le calme utérin et déclencha des contractions. Alors que la grossesse n’en était qu’au cinquième mois, les médecins mirent au monde un petit garçon assez résistant pour survivre. L’autre fœtus était beaucoup moins fort et sa naissance en aurait été fatale si les médecins n’auraient pas réussi à stopper l’accouchement. Cette méthode thérapeutique, combiné au effet de l’enzyme, a complètement chamboulé le cycle de croissance du second fœtus. Et tandis que l’overdose fit entrer Susanna dans le coma, des machines ont maintenu en vie son corps et celui de son enfant pendant quatre ans.