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A vos plumes

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magellan:
Le passé

Des petits grelots en forme de perle,
Se sont formés sur le bord des feuilles.
Des gouttes de pluies avalées par le merle,
Chantant à tue tête posé sur le seuil.

Il fait frais ce matin là bas dehors,
La bruine a détrempée les herbes hautes,
Je me suis assis pour écouter mon corps,
suivre les mouvements de mon coeur qui saute.

Le café fume encore au fond de la tasse,
Mes doigts serrent la céramique tendrement,
Tes baisers ont la même douceur qui passe,
De ta bouche à la mienne si lentement.

Je t'embrasse sur ton épaule dénudée,
Je tire sur toi les draps que l'on froisse.
Tu frémis doucement car cette nuit écourtée,
Fait partie de notre vie quoi qu'on fasse.

Rendors toi ma douce, ma belle ancolie,
La nuit est courte le jour t'attendra.
laisse mes soupirs te hanter ma jolie,
Ce soir à nouveau mon désir t'étreindra.

magellan:
Un vieil homme monte lentement la montagne qui trône face à sa maisonnette. Il ne se souvient plus de son âge mais sa barbe blanche, son front dégarni et ses touffes de cheveux blancs lui rappellent que le temps a fait son oeuvre sur son corps. Armé d'une longue perche de bois pétrifié il se lance dans son dernier voyage, l'ultime montée vers le sommet où il souhaite reposer en paix. Les gens du village n'osent pas l'empêcher, ils savent tous que sa sagesse lui a indiqué qu'il était temps qu'il quitte ce monde où il a tant vécu. Vie, mort, guerre, famine, soif il a tout vu par ses grands yeux bleus qui pourtant sont restés limpides. Au passage du sentier il caresse la tête de deux chérubins qui le saluent avec grand respect. L'ancêtre s'en va pour son dernier voyage.  Pas après pas ses jambes usées, entravées par l'arthrose galopante l'emmènent de plus en plus haut. Légèrement vouté, il se penche vers la pente qui s'offre à ses derniers pas. Il sourit d'aise tandis que la température baisse lentement, le vent ne s'est pas encore levé sur le mont qui sait se faire terrible pour ceux qui en défie les flancs. Une source, doucement l'eau dégringole entre les roches émoussés, il se penche et savoure la fraîche pureté que lui offre la nature. Il s'installe, regarde l'horizon qui à présent s'avère être la courbure de son monde. Il est serein. Rebrousser chemin? Pourquoi? Le temps est venu se dit-il en se redressant péniblement. Lentement, patiemment il continue son ascension quand tout à coup une voix l'appelle. La voix est féminine, douce, presque envoûtante. Il tend l'oreille, cherche l'origine, appelle quelques fois pour voir si qui que ce soit l'avait suivi. Personne... La voix reprend son appel avec plus d'insistance, puis là, au milieu des hautes herbes, une fleur solitaire, violette ancolie sublime et parfaite tangue légèrement alors qu'aucun vent ne trouble les alentours. Son oui et sa vue seraient donc en train de le tromper? L'ancolie l'incite à s'approcher ce qu'il fait doucement de peur de tomber sur un sortilège pernicieux. Là, elle se met à parler avec lui du bon vieux temps qu'elle n'a pas vue, de l'avenir qu'elle ne verra probablement pas et des hivers qu'elle aimerait ne pas connaître. Lui rit, ravi de partager une dernière fois ses expériences quand une phrase étonnante lui vient aux oreilles:
"Si tu dois vivre, c'est pour partager ce que tu as vécu. Si tu dois mourrir, c'est que pour d'autres puissent vivre à leurs tours."
Stupéfait d'une telle vérité il remercie l'ancolie en versant sur elle un peu de sa gourde emplie de l'eau de la source. Elle en échange lui offre son parfum envoûtant ainsi qu'un pétale.  
"Tant que mon pétale ne sera pas sec, tu n'auras pas à mourir vieil homme. Tel est ton destin".
Des années plus tard le pétale garda son éclat violacé, des années plus tard le vieil homme raconta encore son histoire de fleur magique aux enfants du village...

Des années plus tard de vieil homme sage il devint vieil homme sage et heureux. Doit-on s'éteindre sans partager son bonheur avec les autres? Nul ne peut le dire mais une chose est certaine c'est que quitte à vivre, autant vivre heureux.

magellan:
Quand on parle de celle qu'on a perdu?

--- Code: ---
Je me rappelle d'un seul baiser,
Celui que tu m'as offert un soir,
Celui que tu as déposée sans fard,
Sur la jour pour me dire "amitié"

REFRAIN:
On parle d'amour elle parle d'elle,
Je lui parle de moi elle parle de lui.
Probablement étais tu bien trop belle,
Pour celui qui ne vit que des ennuis.

J'ai rougi en fixant ton regard noisette,
Tu m'as juste lancé que tu tiens à moi,
Car aucun ami n'a avant donné autant de soi,
Quand tes larmes te rendaient bien fluette.

(Au refrain)

Alors j'ai juste souri pour donner le change,
Te faire comprendre que je pouvais saisir,
La nuance entre amitié et amour sans avenir,
Et ma tendresse est devenue souvenir qu'on range.

(Au refrain)

J'ai dit adieu comme j'aurais du dire à bientôt,
Tu as compris mes raisons et m'a juste saluée,
D'un dernier baiser amical puis je me suis rué,
Dans le dernier métro entre moi et ton dos.

(Air du refrain)
Je t'ai parlé d'amour tu m'as parlée de lui,
Je n'ai pas à regretter mes sentiments même si,
Aujourd'hui encore j'aime celle que j'ai fui.
Ne dit-on pas qu'on est toujours un peu saisi...

Quand on parle de celle qu'on a perdu?

--- Fin du code ---

curly-doll:
tain j'adore celui ci :'(

magellan:
Accroche à ton coeur comme j'accroche au mien,
Ceux qui parlent d'amour éternel et quotidien,
Les vers de l'homme insensé qui te désire tant,
Et qui rêve de ton coeur plus proche à présent.

Accroche à tes lèvres le sourire que j'arbore,
Ton plaisir face aux choses qu'on abhore,
Ce soleil qui éclate sur ta bouche rougie,
Que je désire dévorer avec ferveur mon ancolie.

Accroche à tes mains mes doigts maladroits,
Ceux qui tentent malgré tout d'être à toi,
Et te donner le plaisir de vivre chaque jour,
Pour qu'on chasse de concert ce qui est lourd.

Accroche enfin à ton corps le mien qui t'aime,
Parlons ensemble d'une nouvelle qui qu'on sème,
Pour que je te donne l'envie d'avoir un enfant,
Pour qu'un jour tu sois fière t'entrendre maman.

A toi ma fleur

XVI Ames:
moi aussi j'peux l'faire :o

Accroche à ton cœur un morceau de chiffon rouge
Une fleur couleur de sang
Si tu veux vraiment que ça change et que ça bouge
Lève-toi car il est temps

Allons droit devant vers la lumière
En levant le poing et en serrant les dents
Nous réveillerons la terre entière
Et demain, nos matins chanteront

Compagnon de colère, compagnon de combat
Toi que l'on faisait taire, toi qui ne comptais pas
Tu vas pouvoir enfin le porter
Le chiffon rouge de la liberté
Car le monde sera ce que tu le feras
Plein d'amour de justice et de joie

Accroche à ton cœur un morceau de chiffon rouge
Une fleur couleur de sang
Si tu veux vraiment que ça change et que ça bouge
Lève-toi car il est temps

Tu crevais de faim dans ta misère
Tu vendais tes bras pour un morceau de pain
Mais ne crains plus rien, le jour se lève
Il fera bon vivre demain

Compagnon de colère, compagnon de combat
Toi que l'on faisait taire, toi qui ne comptais pas
Tu vas pouvoir enfin le porter
Le chiffon rouge de la liberté
Car le monde sera ce que tu le feras
Plein d'amour de justice et de joie

A toi mon coeur

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